Mercredi

Critique des 2 saisons de Mercredi

     


Contexte

Créée par Alfred Gough et Miles Millar. La série s’appuie sur l’univers de la famille Addams, revisité dans un cadre plus moderne, mêlant fantastique, mystère, horreur douce et comédie noire. 

Distribution : Jenna Ortega incarne Wednesday Addams, avec un casting de soutien qui étoffe l’univers (Morticia, Gomez, les camarades de Nevermore, etc...). 


Résumé (sans spoiler)

Dans ces deux saisons, on suit Wednesday Addams, jeune fille au caractère acerbe et hors norme, qui intègre l’académie Nevermore – un pensionnat pour adolescents « spéciaux » (monstres, êtres dotés de capacités particulières, etc.). Elle doit y conjuguer sa vie scolaire, ses relations compliquées (amis, ennemis, famille), tout en enquêtant sur une série de phénomènes mystérieux (meurtres, visions, secrets de famille). Les thèmes du fantastique, du surnaturel, de l’amitié, de la famille et de l’identité sont très présents. La saison 1 installe l’univers, la logique de l’école, les relations, et pose un mystère autour d’évènements qui concernent aussi les parents. La saison 2 monte d’un cran : les enjeux surnaturels s’intensifient, l’atmosphère gothique et horrifique gagne en profondeur, les personnages secondaires prennent plus d’importance, les conflits (familiaux, amicaux, internes à l’établissement Nevermore) se complexifient. 


Points forts

Jenna Ortega : Elle incarne Wednesday avec beaucoup de justesse — froideur, sarcasme, détachement, mais aussi moments d’émotion. On croit au personnage, et elle porte la série. 

Univers visuel et ambiance gothique : Décors, costumes, effets, atmosphère – tout est très bien travaillé. L’esthétique est riche, sombre, mystérieuse, parfois inquiétante, mais toujours fascinante. La mise en scène bénéficie notamment de l’apport de Tim Burton sur certains épisodes, ce qui donne une signature forte. 

Mélange d’éléments : Fantastique, horreur douce, mystère, drames familiaux, adolescence : tout cela est bien dosé. La série ne se contente pas de “monstres + lycée”, elle joue avec les liens humains, les secrets, les dilemmes moraux, les identités. Cela enrichit le récit. 

Personnages secondaires bien développés : Enid, Tyler, la famille Addams, les professeurs, etc. Chacun apporte de la couleur, des conflits, des compléments à Wednesday — cela rend l’univers plus dense. 

Progression dans la deuxième saison : Intensification des enjeux, atmosphère plus sombre, plus d’horreur, plus de suspense — la série ne reste pas statique, elle grandit. 


Points faibles

Prévisibilité par moments : Certains retournements ou aspects de l’intrigue peuvent être anticipés pour les habitués du genre. La structure “pensionnat + mystère + pouvoirs surnaturels” utilise des archétypes connus. 

Tonalité “teen” très forte : L’adolescence et ses préoccupations (relations, amitié, popularité) occupent une place importante — ce qui peut déséquilibrer le poids du fantastique ou du mystère pour certains spectateurs. 

Présence inégale de la signature Burtonienne : Quand Tim Burton réalise des épisodes ou supervise visuellement certains passages, c’est très réussi ; mais dans les autres épisodes la patte peut paraître plus atténuée. 


Conclusion

Dans l’ensemble, Mercredi est une très belle réussite. Elle prouve qu’il est possible de revisiter un univers iconique (la famille Addams) tout en lui insufflant du renouveau — à travers des personnages forts, une atmosphère gothique plaisante, un mystère bien posé, et des enjeux émotionnels qui ne sacrifient pas le divertissement.

La saison 2, en particulier, confirme que la série ne se repose pas sur le succès initial : elle ose aller plus loin, explorer les zones d’ombre, rendre les choix des personnages plus risqués, et augmenter la tension. Même si ce n’est pas parfait, c’est largement supérieur à beaucoup de séries du même genre.


Note

Saison 1 : ❄️❄️❄️❄️/5

Saison 2 : ❄️❄️❄️½/5


Pour les 2 saisons réunies : ❄️❄️❄️❄️/5 -- 4 flocons, une série qui parvient a conservée l'intérêt de son public et une Mercredi Addams qui s'impose comme une référence de la culture populaire, malgré quelques défauts pardonnables.


XAVIER

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