Demon City Shinjuku
Critique de Demon City Shinjuku (1988)
- Origine : Light Novel
- Sortie : 25 Octobre 1988
- Durée : 82 minutes
- Genres : Action - Aventure - Horreur/Épouvante - Romance - Surnaturel
- Thèmes : Apocalypse - Dystopie - Démons
- Pour public averti : Nudité + Violence
- Age conseillé : 16 ans et +
- Réalisateur : Yoshiaki Kawajiri
- Compositeur : Motokazu Shinoda
- Studio d'animation : Madhouse
Synopsis
Réalisé en 1988 par Yoshiaki Kawajiri (Ninja Scroll, Vampire Hunter D: Bloodlust), Demon City Shinjuku nous transporte dans un futur sombre où le quartier de Shinjuku a été transformé en un enfer urbain après un duel entre deux puissants combattants. Dix ans plus tard, ce lieu maudit grouille de démons et de dangers mortels.
C’est dans ce contexte qu’un jeune homme, Kyoya, fils du héros défunt, se retrouve malgré lui chargé d’empêcher une nouvelle catastrophe, accompagné d’une jeune fille, Sayaka, fille du président menacé par les forces du mal. L’histoire suit leur traversée d’un Shinjuku apocalyptique où chaque recoin peut cacher une créature cauchemardesque.
Points Forts
Une animation marquante
L’animation, typique des années 80 mais soignée, met en valeur des séquences d’action fluides et un bestiaire inventif. Les démons sont particulièrement réussis : grotesques, monstrueux et parfois dérangeants, ils contribuent à donner au film une identité forte et à maintenir une tension constante. Même si certains décors paraissent minimalistes, l’atmosphère générale est renforcée par une direction artistique audacieuse.
Une ambiance oppressante et immersive
L’un des plus grands atouts du film est son atmosphère. Shinjuku est représenté comme une zone hostile, à la fois désertée et grouillante de présences démoniaques. Le spectateur ressent une sensation d’étrangeté permanente, entre peur et fascination. Le film joue habilement avec l’idée d’une ville devenue un labyrinthe vivant, ce qui rend le visionnage particulièrement prenant
Une bande son efficace
La musique et les effets sonores ajoutent une dimension supplémentaire au récit. La bande originale, tantôt inquiétante, tantôt rythmée, accompagne parfaitement les affrontements et les moments de suspense. Elle aide à donner du souffle à une intrigue qui, sans cela, pourrait sembler plus conventionnelle.
Points Faibles
Des personnages sous-développés
Le rythme du film, assez court (environ 80 minutes), ne permet pas de vraiment approfondir les protagonistes. Kyoya, en tant que héros, remplit son rôle mais manque de complexité, tandis que Sayaka est davantage définie par sa fonction scénaristique que par une personnalité marquée. Cela donne l’impression que les personnages sont des vecteurs pour l’action plutôt que des êtres attachants auxquels on peut s’identifier.
Un scénario fonctionnel mais prévisible
L’histoire remplit son rôle : elle installe un conflit clair, un héros malgré lui et une mission périlleuse. Cependant, elle souffre de facilités scénaristiques : certains rebondissements semblent expédiés et les obstacles sont parfois résolus trop rapidement. On sent que l’intrigue est surtout un prétexte pour enchaîner les affrontements et développer l’ambiance, plutôt qu’un récit en profondeur.
Verdict


Malgré ces défauts, il reste une expérience courte mais efficace, recommandée à ceux qui veulent plonger dans l’esthétique sombre et gothique de l’animation japonaise des années 80.
XAVIER
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